Cargaison de suggestions culturelles pour passer à travers octobre 🍂
On en a toustes besoin me semble!
Comme promis, voici une infolettre spéciale suggestions/coups de coeur culturels. Avec la noirceur et le froid qui s’installent, je pense que c’est plus que jamais important de se tourner vers l’immense source de joie qu’est la culture.
Je vous en ai donc mis plus que pas assez ce mois-ci. Take what you need, et bon cuffing season tout le monde!
Si vous n’avez pas encore lu la précédente infolettre qui plongeait tête la première dans l’art textile, vous pouvez toujours vous rattraper.
☺️ Très bon pour le moral également : écouter le dernier épisode du podcast, lors d’une promenade automnale, un bon chaï latte (ou autre boisson réconfortante) à la main, emmitouflé.e dans votre pull préf. Le voici :
Plusieurs courtes vidéos :
J’ai binge-watché les œuvres vidéos de l’artiste multidisciplinaire québécoise Vickie Grondin, et je suis officiellement en amour avec ses créations poétiques dans lesquels les corps s’expriment en symbiose avec la nature qui les entourent, et surtout, osent être, au gré des vents et des rayons sur leurs chemins. Dans la section « Corps » de son site web!
Connaissez-vous Sophie Taeuber-Arp? Cette artiste suisse a, entre autres, enseigné le textile, elle est passée par l’école Bauhaus (je vous en parle ici), a fait partie des mouvements dada et surréaliste et a réalisé des peintures abstraites aux formes géométriques captivantes. Cette vidéo du MoMA retrace bien son parcours créatif.
Quatre livres :
Les prophéties de la montagne de Pattie O’Green : j’aime énormément le mont Royal, mais sûrement pas autant que l’autrice de ce livre qui le considère comme une œuvre d’art à part entière, et j’ai absolument bu (lu?) toutes ses paroles. On en apprend plus sur les espèces, les sculptures et les vivant·es qui peuplent la montagne montréalaise. Un genre d’ovni littéraire, poétique, instructif, doux, ancré, aérien.
Je pense que j'en aurai pas par Catherine Gauthier : Il s’agit d’un roman graphique autofictif dans lequel il est question du choix - conscient ou par défaut - de renoncer à la maternité, de ne pas s’identifier à la parentalité à un âge où tout le monde semble se tourner vers ça. Autant les sublimes coups de crayon de l’artiste-autrice que ses réflexions auxquels on peut facilement s’identifier touchent droit au coeur.
Ça aurait pu être un film par Martine Delvaux : C’est l’histoire d’une femme, une peintre américaine, qui a croisé le chemin de deux figures emblématiques de l’expressionnisme abstrait : Jean Paul Riopelle et Joan Mitchell. Avec sa verve dynamique et sa loupe féministe, Martine Delvaux interroge la place de Hollis Jeffcoat, une artiste demeurée dans l’ombre que l’histoire a évacuée.
Imparfaites : représenter la femme dans l'art occidental : entre fantasmes et domination masculine de Ludivine Gaillard : je le commence à peine et je l’aime déjà tant le sujet me semble essentiel. On y remet en question la fameuse figure de la femme muse, fantasme passif et accessoire de l’artiste génie mâle. Mais ce livre s’attaque à encore bien plus de stéréotypes et biais que l’art a véhiculé à l’endroit des femmes.
Trois films (deux documentaires, une fiction) :
SOLO de Sophie Dupuis (2023) : Que dire pour vous persuader d’aller voir ce magnifique long métrage dramatique qui nous plonge au coeur de la magie de l’art de la drag? Autant l’impressionnant jeu des interprètes (Théodore Pellerin est incroyable), que la direction artistique et l’intrigue brillamment déployée m’ont ému, touché, fait rêver, donner envie de flamboyance. Peut-être le meilleur film que j’ai vu cette année!
Close to Vermeer de Suzanne Raes (2023) : Si vous aimez la muséologie, ce documentaire sur la préparation d’une grande exposition de Vermeer au Rijksmuseum d’Amsterdam risque de vous interpeller. On y apprend beaucoup sur les toiles de cet artiste mystérieux, mais aussi sur les coulisses d’un grand événement artistique.
The Woodmans de Scott Willis (2010) : Qui n’est pas interpellé par la photographe Francesca Woodman (1958-1981), décédée tragiquement à l'âge de 22 ans et qui laisse derrière elle un corpus énigmatique, constitué de clichés en noir et blanc, souvent des autoportraits et dans des lieux abandonnés, qui touchent aux thèmes de l'identité, la féminité, le tourment et la vulnérabilité. Dans ce documentaire on en apprend plus sur elle, mais aussi sur ses parents également artistes.
Dix expositions et une oeuvre immersive :
Devenir des étoiles filantes de Yannick de Serre à la Galerie Jano Lapin : L'artiste, qui travaille également aux soins intensifs en milieu hospitalier, explore les fantômes qui nous hantent et les tourments que l’on vit dans cette nouvelle exposition solo. Jusqu’au 21 octobre.
La lauréate du prix Pierre-Ayot 2022 Michelle Bui présente ses natures mortes hors du commun avec Affinités poreuses à la Galerie McBride. Jusqu’au 28 octobre.
Autogéographies, une expo de Tania Lara à La Centrale Powerhouse : immersion au coeur d'œuvres textiles ou l’artiste déploie un jeu cartographique inusité. Jusqu’au 9 novembre.
The look est une exposition collective à la Galerie ELLEPHANT qui réunit les photographes Evergon, Emmanuelle Léonard et JJ Levine. Regards queer et décalés garantis. Jusqu’au 21 octobre.
Deux expos solos d’artistes très intéressantes : Claudie Gagnon et Esther Calixte-Béa à Chiguer art contemporain. Jusqu’au 28 octobre.
L’exposition solo A Statement of Exact Meaning de l’artiste François Arès promet également d’être captivante! À la Galerie Robertson Arès, jusqu’au 28 octobre.
Du côté d’Art Mûr, Adaptation prolonge la réflexion de Karine Payette portant sur notre rapport au vivant. Jusqu’au 28 octobre.
L’exposition Salle blanche/Clean Room de Morgan Legaré à la Galerie ELEKTRA, nous invite à mieux comprendre ses recherches axées sur l’automatisation et le contrôle industriel. Jusqu’au 21 octobre.
Biophilia, au musée d’art de Joliette : Des œuvres hétéroclites qui explorent nos manières d’entrer en contact avec la nature sous l’angle du désir, de son ambivalence et ses contradictions.
Marisol, une rétrospective au musée des beaux-arts de Montréal : Il était temps qu’on puisse admirer les œuvres de cette artiste américano-vénézuélienne, pionnière du pop art, qui a pratiqué la sculpture et la peinture, notamment sur bois. Féministe et critique du consumérisme occidental, sa riche pratique a été pendant plusieurs années complètement évacuée de l’histoire de l’art.
Recombination de Julius Horsthuis à la SAT, jusqu’au 27 octobre : un voyage immersif et enlevant au coeur de l’univers fractal de cet artiste numérique. Laissez-vous porter par la richesse des structures générées, leurs mouvements et la musique qui les accompagne!
Un balado : Le bémol de Louie Média s'intéresse aux femmes cheffes d’orchestre et à leurs réalités pavées d’injustices et de biais sexistes. Si elles semblent de plus en plus nombreuses, le monde de la musique classique n’a pas toujours voulu leur faire une place.
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